Publié le 29 Avril 2021

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Publié le 22 Avril 2021

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Publié le 18 Avril 2021

Ils auraient eu 100 ans en 2020

Par Michèle Stubbe-Robinet

Ils auraient eu 100 ans en 2020
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Publié le 15 Avril 2021

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Publié le 9 Avril 2021

La douceur en partage

XXXVIIes Journées de Lourmarin - 16/17 octobre 2020

J’ai vécu aujourd’hui la minute du pouvoir et de l’invulnérabilité absolus. J’étais une ruche qui s’envolait aux sources de l’altitude avec tout son miel et toutes ses abeilles. Les Feuillets d'Hypnos - René Char

 

Nous avons tous en mémoire notre questionnement sur la tenue des Rencontres des 16 et 17 octobre, fallait-il les organiser compte tenu des conditions sanitaires, comment surmonter la peur, le public serait-il au rendez-vous...? La salle était pleine... malgré la limite à 55 personnes.

Et il y eut la voix de Françoise Kleltz-Drapeau qui, je le crois, emporta l’adhésion. Les conférenciers prévus pour l’occasion avaient été prévenus depuis plusieurs semaines qu’ils ne pourraient pas assurer leur communication. Alors l’équipe des Rencontres se porta volontaire, et chacune et chacun à sa façon, se jeta dans la bataille.

Je ne peux relater ici tout ce qui nous a uni dans ces moments, je voudrais simplement vous faire partager ces instants intenses, les larmes dans les yeux du public aussi.

Nicole, la petite reine de l’organisation de cette ruche, dont l’enthousiasme et l’investissement ne sont plus à démontrer. Jacqueline, combien affairée à la diffusion des revues et aux abonnements.

Andrée, en témoignage d’affection à notre ami Jean Daniel ; en compagnie de Christian pour un passionnant voyage à travers les arcanes de la police à la poursuite du résistant.Chérif, le gardien de la mémoire algérienne ; le bonheur de Jean-Pierre Bénisti, donnant un étourdissant ballet de peintres et de sculpteurs, amis d’Albert Camus.

Florian, jeune diamant, d’une disponibilité totale, un jeune camusien comme on les aime et Michèle grande passeuse, qui nous firent les témoins de toutes leurs actions, auprès des jeunes et des plus démunis notamment.

Anne-Lise avec qui nous avons chevauché à bride abattue des paysages d’Albert Camus à ceux de sa Camargue.

Franck, tel un minotaure qui enfonce ses quatre pattes dans le sable de l’arène, Franck encore lors de cette soirée mémorable où il évoqua son enfance, René Char...

Jean-Louis, enfin, un vrai chercheur, d’une rigueur scientifique absolue, bibliophile, à qui nous devons un immense merci. Son émotion, lors de la clôture de ces journées, quand il évoqua toutes celles et ceux à qui nous n’avons pu tenir la main pour le dernier départ tout au long des mois écoulés.

Nos échanges du petit matin avec ces deux formidables médecins, Françoise et François.

Fairouz Nouari qui transporta la salle par sa communication sur les pas de sa grand-mère.

Messaoud Gadi, descendant de harki, qui fait de ses barbelés sa force. Il s’avança vers la tombe d’Albert Camus, « C’est là? » demanda -t-il à la vue de tous les stylos laissés en hommage, avant de se recueillir. Et l’on nous laissa accéder in extremis à l’exposition de photos au Château de Lourmarin, sinon Messaoud ne l’aurait pas vue, les journées ont comme toujours un emploi du temps très chargé ! Celui-ci écrit actuellement son troisième recueil de poèmes.

Et enfin cette irrésistible comédienne, Sabine Tamisier, ce sourire et cette voix qui ont porté la parole d’Albert Camus au bout de l’émotion.

« Il faut relancer de la douceur dans ce pays », ainsi s’exprimait sur les ondes Patrick Pelloux en ce mois de novembre 2020. Ces 16 et 17 octobre, la douceur était indéniablement au rendez-vous.

Et le public nous en exprima une infinie reconnaissance. Sans oublier tous les Lourmarinoises et Lourmarinois qui nous ont accompagnés et sans qui les Rencontres n’existeraient pas.

Alberte ASTAUD

 

La douceur en partage
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Publié le 3 Avril 2021

Devant ma mère, je sens que je suis d’une race noble : celle qui n’envie rien. Albert Camus, Carnets.

En ce 24 octobre 2020, un soleil généreux est venu réchauffer la place du Château de Lourmarin.

Marie-Jeanne Coutagne, philosophe, s’apprêtait à donner une communication « Camus : mesure et gloire, de l’absurde à l’amour». Le film de Georges-Marc Benamou « Les vies d’Albert Camus » lui fera suite.

A la demande des organisateurs, une minute de silence est observée à la mémoire de Samuel Paty par un public nombreux.Marie-Jeanne a eu une chance extraordinaire « ... au lycée à Paris, notre professeur Jeanne Delais de Fréminville, nous abreuvait de Camus, on avait à le lire. Nous avions l’impression qu’il était tout près, qu’il nous accompagnait. Je la salue avec énormément de tendresse ... »

La gloire pour Albert Camus, qui s’est senti statufié par le prix Nobel, n’est jamais la célébrité.«La gloire renvoie à un excès qui est celui de l’amour, l’amour un fil conducteur, une promenade qu’il faut travailler... Cet amour tremblant et doux, dont on ne peut douter, cet amour qui est la seule réponse possible à l’injustice... Cet excès s’accorde avec le sens de la mesure auquel Camus est très fortement attaché, l’équilibre entre ombre et soleil, la pensée de midi... A travers l’expérience de la pauvreté, sans rancœur, Camus perçoit une exigence de justice, se battre pour tous ceux qui comme sa grand-mère, sa mère, les pauvres, ceux qui subissent tout de plein fouet... La justice, que mes petits mangent à leur faim... L’amour dans sa fragilité, qui descend du ciel sur la terre, la reconnaissance pour sa mère silencieuse... Dans cette voie, l’amour en sa démesure donne sens à la mesure, il peut sauver...»

Camus a expérimenté l’unité avec le monde : « ... oui, ma mère m’aime, et je l’aime, et en même temps le monde est beau et Tipasa est habité par les dieux.»

La très belle amitié avec René Char sera également évoquée, « une correspondance entre les deux hommes au niveau de la parole poétique...».

Cette parole que nous passons à Georges-Marc Benamou.

 

« Tout ce qui peut être fait aujourd’hui est une victoire », ainsi s’exprimait ce dernier, en présentant son film. Ce fut l’occasion pour le réalisateur d’évoquer son histoire algérienne, sa famille camusienne, son amitié avec Catherine Camus et Alexandre Alajbegovic.

Il a ainsi expliqué comment il a travaillé, au plus près des rythmes d’une vie, des ruptures, apparentes ou non : « La misère, ce n’est pas de la légende pour Camus... La période de l’Occupation aussi, méconnue...»

Il nous fera part également de l’émotion de Vincent Lindon, pleurant au téléphone : « Pourquoi tu ne m’as pas confié la voix? »

La projection pouvait commencer.

L’émotion était décidément au rendez-vous de toutes ces journées à Lourmarin.

Et la tendresse.

Alberte ASTAUD

La tendresse au bord des yeux
La tendresse au bord des yeux

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