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Publié le 19 Avril 2020

Correspondance: par Camus Albert Camus Nicola Chiromonte, Correspondance 1945-1959

Edition établie, présentée et annotée par Samantha Novello, Gallimard.

 

Nicola Chiaromonte prend le chemin de l'exil en 1934 et s'installe à Paris. En 1936, il participe à la Guerre d'Espagne dans l'escadrille d'André Malraux, dans son roman l'Espoir, il le prendra comme modèle pour son personnage de Scali, un intellectuel italien qui se dresse contre le fascisme. 
 

Il se réfugie en Algérie en 1941, il rencontre Albert Camus à Oran. Celui-ci, bien qu'en situation précaire, lui offre l'hospitalité dans le petit appartement, rue d'Arsew, mis à sa disposition par la mère de Francine Faure, qui deviendra, peu après son épouse. Nicola Chiaramonte partira ensuite pour les Etats-Unis.

 

Une longue amitié unira ces deux- là, faites de complicités fraternelles, de connivences intellectuelles, d'ententes culturelles. Un échange épistolaire ininterrompu les reliera jusqu'à la disparition de Camus. La dernière lettre de Chairomonte, en date du 15 novembre 1959, évoque la joie de futures retrouvailles lors du prochain séjour de Chiaromonte à Paris…

 

Samantha Novello qui présente et annote cette édition est une grande spécialiste de Camus : Maîtrise en philosophie avec une dissertation sur " Nihilisme et pensée tragique dans la réflexion morale d'Albert Camus ", master de philosophie sur « Totalitarisme et pensée tragique dans l'Homme révolté d'Albert Camus, doctorat "Repenser le politique au-delà du nihilisme : tragédie et politique esthétique dans l'œuvre de Camus et Hannah Arendt". Elle est fréquemment invitée par notre association Les Rencontres Méditerranéennes Albert Camus de Lourmarin. Notre exposition estivale de cette année "Camus l'engagement critique" met en exergue cette longue et féconde amitié. 

CW

Lecture(S)... Albert Camus / Nicola Chiromonte, Correspondance 1945-1959

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Rédigé par RMAC

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Publié le 15 Avril 2020

« Pour saisir, autant qu'il est possible, ce que fut l'Algérie et ce qu'elle est encore, multiple, complexe, là riante et ouverte aux vents du large, là rude et fermée sur elle-même, il faut Camus et il faut Feraoun, il faut connaître Tipasa et il faut connaître Tizi-Hibel. »

 

Dans cette première biographie étoffée, consacrée à Mouloud Feraoun, José Lenzini s’attache à retracer la vie de Mouloud Feraoun objectivement mais avec une certaine tendresse.  Il raconte aussi la vie d’une famille kabyle miséreuse, détaille les us et coutumes, les traditions de la culture kabyle dans une Algérie coloniale.

Mouloud pourra aller à l’école primaire, puis comme Camus, grâce à la bienveillance et à l’intelligence de son instituteur Monsieur Mhiss, à l’obtention d’une bourse, il poursuivra ses études à Tizi Ouzou . 

Feraoun rencontre Emmanuel Roblès à l’école normale de la Bouzarea, pour lui « une accession au paradis terrestre ». Ils seront amis indéfectibles, Robles lui dédiera Les Hauteurs de la ville.  Il sera instituteur puis directeur. Amoureux des mots, de la langue française, Il deviendra un écrivain fertile, un témoin d’une époque révolue. 

 

Plus tard, Il fera la connaissance d’Albert Camus, lui aussi « fils de pauvre ».  Au moment de la parution de ce livre, Feraoun et Camus auraient fêté leurs cent ans. Malgré leur dissension autour du devenir de l’Algérie, Mouloud Feraoun et Albert Camus restèrent amis fidèles, respectueux. L’un et l’autre étaient portés par les mêmes valeurs humaines, l’un et l’autre, malgré leur divergence, ont dénoncé les atrocités d’une guerre fratricide. En 1960, Mouloud Feraoun est inspecteur des centres sociaux, créés à l'initiative de Germaine Tillion. Il fut assassiné par un commando de l’OAS le 15 mars 1962, à quelques jours de la signature des accords d’Évian qui mettaient fin officiellement à la guerre d’Algérie.

Lecture(S)... Mouloud Feraoun, Un écrivain engagé,

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Rédigé par RMAC

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Publié le 17 Janvier 2020

Ce vendredi 24 janvier à 18h30 à la librairie Mémoire du Monde à Avignon, aura lieu notre deuxième soirée "Un par mois, Emoi et moi" autour du Premier Homme.

Après avoir lu ou relu Le Premier Homme, chacun sera invité à restituer ce qu'il a ressenti à cette lecture, à livrer ses émotions, à commenter, avec ses mots, sans jugement, le tout pour croiser notre façon de rencontrer l'oeuvre d'Albert Camus.

Pour participer, merci d’envoyer un mail à miguel.couralet@gmail.com  ou  contact@rencontres-camus.com 

 

Lire Camus autrement, Un par mois, Emoi et moi - Le Premier Homme
Lire Camus autrement, Un par mois, Emoi et moi - Le Premier Homme

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Rédigé par RMAC

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Publié le 7 Décembre 2019

Lire autrement " Un par mois, Emoi et moi"

A écouter les commentaires de chaque participant, une Première, fort réussie.

Tous et toutes ont prisé la façon dont ont été menés les débats, chacun a pu s'exprimer librement,c e qui a été particulièrement apprécié et a permis d'enrichir notre lecture personnelle.

Nous avons accueilli dans notre petite assemblée, Mademoiselle Moralès, une jeune étudiante mexicaine, très enthousiaste de mieux faire connaissance avec Camus, d'une façon originale. Un vrai moment de partage.

Prochain RDV : Le Premier Homme

Date : vendredi 24 janvier - 18h30 / Lieu : Librairie Mémoire du monde - Avignon (Rue Carnot)

Les places sont limitées : merci de vous inscrire en nous contactant.

 

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Rédigé par RMAC

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Publié le 11 Février 2019

Extrait de l'Echo des Rencontres n°14

 

Lecture(S)

Albert Camus parmi les hommes, Nicole Desrosiers et Sébastien Thibault, Ed. DLE, 2017

Dans ce notule, sous forme d'une conversation, Nicole Desrosiers, docteur en lettres et conférencière à l'université américaine de Williams College, dans le Massachusetts et Sébastien Thibault , docteur en science politique, enseignant les lettres et l'histoire-géographie en Normandie, nous invitent à retrouver Camus au travers de quelques-uns de ses textes emblématiques , ceux qui permettent de mieux saisir son œuvre, qui mettent en exergue ses qualités morales.
Ces pages, effectivement, nous donnent « l'envie, le désir », sans jamais ressentir la satiété, de lire et relire Camus.

MSR

 

Quatrième de couverture

"Il est heureux que sous la forme d'une conversation, Nicole Desrosiers et Sébastien Thibault nous convient à voyager parmi les œuvres de celui qui fut nobélisé en 1957 et trouva la mort trois ans plus tard sur les routes de l'Yonne. Leur dialogue n'est pas sans rappeler un véritable art de vivre dont les salons parisiens eurent l'apanage du siècle des Lumières à la "Belle Époque". Alors que les écrits de Camus trouvent aujourd'hui place dans quatre volumes de la prestigieuse Bibliothèque de La Pléiade, parvenir à donner l'envie, le désir d'aller y voir de plus près en une trentaine de pages, relève de la performance." 

Robert Chamboredon (Extrait de la préface)

 

 

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Rédigé par RMAC

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Publié le 18 Janvier 2019

Extrait de l'Echo des Rencontres n°13

 

Lecture(S)

En quête de l'Etranger, Alice Kaplan, Ed.Gallimard, 2016

En quête de L'Étranger par Kaplan

En quête de L'Étranger par Kaplan En quête de l'Etranger n'est pas un nouveau livre consacré à l'analyse, à « l'introspection » de ce premier roman de Camus, (La Mort heureuse).

 

Pour Alice Kaplan, brillante universitaire, c'est effectivement une longue quête, une recherche minutieuse pour recueillir tous les éléments, tous les indices, toutes les anecdotes, qui vont constituer la structure, la trame, le squelette, la matière même de L'Etranger .
Elle a compulsé d'abondantes biographies et consulté aussi de nombreux ouvrages en lien avec l'environnement de Camus aussi bien en Algérie (Alger, Oran…) qu'en France (Paris, le Panelier…). Ceux qui parlent des paysages plongés dans la lumière éblouissante de l'été algérois, ceux des crépuscules gris, des jours d'insouciance, de guerre, de mort, de maladie … Elle a collecté d'autres détails précieux en se rapprochant d'éminents camusiens.
Elle va mettre en exergue les expériences, les mauvaises comme les bonnes, les échecs de sa vie, ses tourments, tout ce qui a alimenté, véritablement et subtilement le roman.

 

C’est une compilation un peu similaire que Camus lui-même consignait dans ses cahiers, les moments tragiques ou comiques, les lectures, les films, l'actualité prégnante d'alors, et qui, au fil du temps allait donner vie et nourrir ses personnages, peindre le décor de l'action, trouver le ton qui convient, pour en faire de subtiles combinaisons, des connexions et aboutir enfin à ce roman. 
Si pour certains  
L'Etranger  reste encore et toujours abscons, cette lecture pourrait ouvrir des horizons pour mieux comprendre la personnalité de Camus et en filigrane, celle de Meursault.

 

MSR

Lecture(S)... La quête de l'Etranger

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Rédigé par RMAC

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