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38e JOURNEES INTERNATIONALES ALBERT CAMUS

Publié le par RMAC

38e JOURNEES INTERNATIONALES ALBERT CAMUS

Les 38èmes Journées Internationales de Lourmarin organisées par les Rencontres Méditerranéennes Albert Camus auront lieu les 21, 22 et 23 octobre prochains à Lourmarin

"Albert Camus et le journalisme "

 

Les intervenants proposeront leur approche et leur lecture des articles publiés par Camus, dans les journaux et les revues auxquels il a collaboré. Des articles écrits par des confrères étrangers, avec qui Albert Camus a été en relations de journalisme, seront aussi étudiés. Journaliste toujours proche, à son époque, des réalités humaines, sociales et politiques, Camus n'a jamais oublié ce qu'il considérait comme le devoir du journaliste : 

- Informer les lecteurs au plus près de la vérité,

- Prendre position pour une société de justice et de paix, quitte à s'opposer à celles et ceux qui partageaient ses options politiques mais qui parfois les transgressaient.

Son intégrité - reconnue de son vivant et modèle de journalisme pour nos contemporains - reste comme un exemple de déontologie sans faille ni compromission : " Une seule défaillance et tout coule : pratique et théorie " a-t-il écrit. La leçon est actuelle.

 

Auteurs, conférenciers, artistes et comédiens :

- Zedjiga Abdelkrim, professeur de lettres, docteur en littérature.

- Jean Birnbaum, directeur du Monde des Livres, auteur.

- Hugo Bouras-Vignal, étudiant en histoire et auteur,

- Marie Bréjon, docteur en littérature française et francophone.

- Alessandro Bresolin, auteur.

- Joël Calmettes, réalisateur et journaliste.

- Clémence Carayol, metteur en scène.

- Jean-Hughes Courtassol, comédien.

- Patrick De Meerleer, auteur.

- Fawaz Hussain, professeur, auteur, traducteur de L’Étranger en kurde.

- Rémi Larue, professeur de lettres, titulaire d’un doctorat en étude politique.

- Grégoire Leménager, journaliste au Nouvel Observateur.

- Christian Phéline, diplômé de l’IEP de Paris, auteur.

- Pierre Masson, professeur émérite de littérature du XXe, auteur.

- Denis Randet, auteur.

- Maria Santos-Sainz, enseignant-chercheur, auteur.

- Macha Séry, journaliste au Monde et auteur.

- Gilles Vergnon, historien.


Pour permettre à l’auditeur d’être au plus près de l’œuvre, nous proposons d'agrémenter ces Journées Internationales avec 
- des présentations de livres, des lectures, la projection du documentaire "Albert Camus, journaliste" suivi d’une discussion avec  Joël Calmettes (réalisateur), la projection de la pièce de théâtre :
"Combat 1944-1945, Albert Camus et la pratique de l’idéal", suivi d’une discussion avec Denis Randet (auteur), Clémence Carayol (metteur en scène) et Jean-Hughes Courtassol (comédien).

 

 

Le programme de ces Journées est disponible en téléchargement ci-dessous. (modifications possibles)

 

Dates : 21-22-23 octobre 2021 -  9h30-12h / 14h30-18h

Lieu : Espace Camus - 84160 LOURMARIN

Entrée Libre.  Accès PMR.  Pass Sanitaire actuellement requis.

 

Actuellement maintenues, annulation possible de dernière minute selon les autorités

 

38e JOURNEES INTERNATIONALES ALBERT CAMUS
38e JOURNEES INTERNATIONALES ALBERT CAMUS
38e JOURNEES INTERNATIONALES ALBERT CAMUS

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Un passeur venu de loin

Publié le par RMAC

Adhésion annuelle 2021

Un passeur venu de loin

par Fawaz Hussain

Ma découverte du nom d’Albert Camus, dans sa version arabe Albîr Camou ou kurde Albêr Camo, remonte aux années 70 du siècle dernier. Élève de l’unique lycée d’Amouda ma ville, je vivais encore sur les terres familiales kurdes de la Mésopotamie, dans le nord-est de la Syrie. J’ignorais alors tout de ce qui m’attendait en Europe et de l’influence que cet écrivain né en Algérie exercerait sur moi. Les Français, qui avec les Anglais avaient dessiné l’actuelle carte du Moyen-Orient sur les décombre de l’Empire ottoman, s’étaient retirés depuis 1946. Ils avaient cédé la place à une toute jeune République syrienne, que l’étonnante mosaïque ethnique et religieuse du pays n’empêchait pas de pousser ses premiers vagissements panarabistes et de vouer déjà une haine tenace au Kurde et à sa langue indo-européenne.

Cette région du monde que les manuels scolaires présentent comme le berceau de l’humanité, l’endroit où fut cultivé le premier blé et inventée l’écriture cunéiforme, était en cette deuxième moitié du xxe siècle fort redevable à Beyrouth : la capitale libanaise constituait une véritable fenêtre donnant sur l’Europe occidentale, sur l’Union soviétique de l’époque et même sur les lointaines Amériques. Toute la littérature étrangère transitait par ses éditeurs et ses traducteurs et finissait par nous parvenir, à nous les Kurdes vivant dans un trou oublié du monde entre Tigre et Euphrate. La télévision n’avait pas encore vu le jour chez nous et, en l’absence de tout divertissement, je dévorais les romans, unique moyen que j’avais trouvé pour m’évader loin d’une terre que condamnaient toutes les frustrations. De toute évidence, je ne pouvais pas rater Al-Gharib et Al-Tdha’oun d’Albert Camus, avant de découvrir l’Étranger et la Peste dans leur version d’origine à l’université d’Alep entre 1973 et 1977.

Ma licence de littérature française en poche et à la main un passeport arabe délivré en Syrie, lequel portait mention d’un visa long séjour, j’atterris le 20 août 1978 à Paris afin d’y poursuivre mes études supérieures. Albert Camus a été tué le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture, mais sa pensée, comme celle de Jean-Paul Sartre, flottait sur un Saint-Germain-des-Prés que je fréquentais assidûment, bien plus pour ses restaurants universitaires à bon marché que pour ses brasseries de luxe comme les Deux-Magots ou le Flore. Après ma thèse soutenue en 1988, l’écrivain qui sommeillait en moi voulait enfin s’exprimer, mais en quelle langue ? J’éliminais d’emblée l’arabe, qui avait opprimé ma langue maternelle, et mon choix s’arrêta sur le français. Mon kurde, en piteux état du fait de sa mise à l’index, demandait un travail de fond, mais moyennant quels supports ? Les livres kurdes étaient encore rares et les quelques glossaires qui nous servaient de dictionnaires comportaient énormément de lacunes, c’était très frustrant. Il me fallait prendre mon mal en patience si je voulais attendre que nous autres Kurdes puissions lire les chefs-d’œuvre de la littérature universelle dans notre langue maternelle et non en turc, en arabe ou en persan.

Sur la fin de 1992, je m’installai à Stockholm et là, dans le froid et la neige de la Suède, je découvris une communauté kurde venue des quatre parties du Kurdistan, en particulier des Kurdes de Turquie qui avait fui le coup d’État militaire de 1980. Grâce à eux, j’ai beaucoup travaillé mon vocabulaire et j’ai gagné en assurance, non pas pour écrire en kurde, mais pour traduire en cette langue. Deux ans après mon arrivée, j’obtenais un poste de chargé de cours en Laponie, tout au nord du pays et, ô surprise, nous avions le Petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry et l’Étranger de Camus au programme de la première année. Je me mis à les traduire, mais autant l’auteur du Petit prince m’avait posé relativement peu de problèmes, autant je rencontrai avec Camus des difficultés sérieuses, notamment dans la deuxième partie de son Étranger, quand Meursault, après le meurtre de l’arabe, passe ses jours entre sa cellule et la salle d’audience. Si le kurde comporte un lexique riche de centaines d’unités relatives aux moutons et au cycle des saisons, c’est une langue extrêmement pauvre en termes juridiques, comme avocat, barreau, bâtonnier, cour pénale, greffe, huissier, plaidoirie, renvoi ou voie de recours… Je passais des heures à appeler mes amis à Stockholm, et chacun me donnait les termes utilisés en Turquie, en Irak ou en Iran. Ce fut une expérience très enrichissante et, comme le Petit Prince, le roman de Camus, rebaptisé pour la traduction Biyanî, sortit à Stockholm, aux éditions Nûdem, en 1995.

Après mon retour à Paris en l’an 2000, je remis sur le métier ce Biyanî, qui vit le jour en 2012, en version améliorée, à Istanbul, aux éditions Avesta. Je suis content d’être le premier Kurde à avoir traduit dans ma langue maternelle ces deux titres du patrimoine culturel de l’humanité.  Combien ma tâche eût été facilitée si le premier dictionnaire kurde-français avait alors existé, celui-là même que l’on doit à l’Institut kurde de Paris, et qui comble enfin cette lacune. Je devrais me remettre à la Peste dont j’ai entrepris la traduction il y a quelques années.

Et voici l’incipit de ma traduction de l’Étranger en kurde.

Îro dayê mir. Belkî jî doh bû. Ez nizainim. Ji mala pîran ji min re telegrafek hat : « Dê candayî. Veşartin sibehê. Silavên bijarte » Mane û wateya vê yekê tune. Ew belkî do bû.

Mala pîran li Morengoyê, heştê kîlometran dûrî serbajarê Cezayirê, ye. Ez ê saet diduyan li otobusê siwar bin û piştî nîvro bigihîjim wê. Ez ê weha jî bikarim şevê li ber lâşe diya xwe bimînim û sibehê êvarê vegerim malê.

 

Fawaz HUSSAIN

Fawaz Hussain est écrivain kurde de langue française et traducteur.

   Né en 1953, dans le Nord-Est de la Syrie, Fawaz Hussain vit à Paris et enseigne le français aux étrangers à la Mairie de Paris et aux lycéens en Seine-Saint-Denis.

   Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Les sables de Mésopotamie, Le rêveur des bords du Tigre, Le Kurde qui regardait passer les nuages … C’est grâce à   Murcie, sur les pas d’Ibn’Arabie que j’ai fait sa connaissance.     

   J'ai détecté dans ce roman quelques sensibilités camusiennes. J'ai cherché à en savoir plus sur lui et j’ai découvert qu'il avait traduit L’Étranger en Kurde

Fawaz Hussain sera présent aux 38e Journées Internationales de Lourmarin les 21-22-23 octobre 2021 pour nous présenter "En quoi L'Homme Révolté aide-t-il un Kurde à réfléchir sur le sentiment de révolte ?" Venez nombreux

Michèle Stubbe-Robinet

Fawaz Hussain

Fawaz Hussain

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La douceur en partage

Publié le par RMAC

La douceur en partage

XXXVIIes Journées de Lourmarin - 16/17 octobre 2020

J’ai vécu aujourd’hui la minute du pouvoir et de l’invulnérabilité absolus. J’étais une ruche qui s’envolait aux sources de l’altitude avec tout son miel et toutes ses abeilles. Les Feuillets d'Hypnos - René Char

 

Nous avons tous en mémoire notre questionnement sur la tenue des Rencontres des 16 et 17 octobre, fallait-il les organiser compte tenu des conditions sanitaires, comment surmonter la peur, le public serait-il au rendez-vous...? La salle était pleine... malgré la limite à 55 personnes.

Et il y eut la voix de Françoise Kleltz-Drapeau qui, je le crois, emporta l’adhésion. Les conférenciers prévus pour l’occasion avaient été prévenus depuis plusieurs semaines qu’ils ne pourraient pas assurer leur communication. Alors l’équipe des Rencontres se porta volontaire, et chacune et chacun à sa façon, se jeta dans la bataille.

Je ne peux relater ici tout ce qui nous a uni dans ces moments, je voudrais simplement vous faire partager ces instants intenses, les larmes dans les yeux du public aussi.

Nicole, la petite reine de l’organisation de cette ruche, dont l’enthousiasme et l’investissement ne sont plus à démontrer. Jacqueline, combien affairée à la diffusion des revues et aux abonnements.

Andrée, en témoignage d’affection à notre ami Jean Daniel ; en compagnie de Christian pour un passionnant voyage à travers les arcanes de la police à la poursuite du résistant.Chérif, le gardien de la mémoire algérienne ; le bonheur de Jean-Pierre Bénisti, donnant un étourdissant ballet de peintres et de sculpteurs, amis d’Albert Camus.

Florian, jeune diamant, d’une disponibilité totale, un jeune camusien comme on les aime et Michèle grande passeuse, qui nous firent les témoins de toutes leurs actions, auprès des jeunes et des plus démunis notamment.

Anne-Lise avec qui nous avons chevauché à bride abattue des paysages d’Albert Camus à ceux de sa Camargue.

Franck, tel un minotaure qui enfonce ses quatre pattes dans le sable de l’arène, Franck encore lors de cette soirée mémorable où il évoqua son enfance, René Char...

Jean-Louis, enfin, un vrai chercheur, d’une rigueur scientifique absolue, bibliophile, à qui nous devons un immense merci. Son émotion, lors de la clôture de ces journées, quand il évoqua toutes celles et ceux à qui nous n’avons pu tenir la main pour le dernier départ tout au long des mois écoulés.

Nos échanges du petit matin avec ces deux formidables médecins, Françoise et François.

Fairouz Nouari qui transporta la salle par sa communication sur les pas de sa grand-mère.

Messaoud Gadi, descendant de harki, qui fait de ses barbelés sa force. Il s’avança vers la tombe d’Albert Camus, « C’est là? » demanda -t-il à la vue de tous les stylos laissés en hommage, avant de se recueillir. Et l’on nous laissa accéder in extremis à l’exposition de photos au Château de Lourmarin, sinon Messaoud ne l’aurait pas vue, les journées ont comme toujours un emploi du temps très chargé ! Celui-ci écrit actuellement son troisième recueil de poèmes.

Et enfin cette irrésistible comédienne, Sabine Tamisier, ce sourire et cette voix qui ont porté la parole d’Albert Camus au bout de l’émotion.

« Il faut relancer de la douceur dans ce pays », ainsi s’exprimait sur les ondes Patrick Pelloux en ce mois de novembre 2020. Ces 16 et 17 octobre, la douceur était indéniablement au rendez-vous.

Et le public nous en exprima une infinie reconnaissance. Sans oublier tous les Lourmarinoises et Lourmarinois qui nous ont accompagnés et sans qui les Rencontres n’existeraient pas.

Alberte ASTAUD

 

La douceur en partage
La douceur en partage
La douceur en partage
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XXXVIIes Journées de Lourmarin

Publié le par RMAC

Les 37èmes Journées Internationales de Lourmarin organisées par les Rencontres Méditerranéennes Albert Camus auront lieu prochainement à Lourmarin

Albert Camus : partager, "fidèlement, le meilleur de moi"

Le programme de ces Journées est disponible en téléchargement ci-dessous. (modifications possibles)

 

Dates : Vendredi 16 et Samedi 17 octobre 2020 -  9h-12h / 14h-18h

Lieu : Espace Camus - 84160 LOURMARIN

Actuellement maintenues, annulation possible de dernière minute selon les autorités

XXXVIIes Journées de Lourmarin
XXXVIIes Journées de Lourmarin
XXXVIIes Journées de Lourmarin
XXXVIIes Journées de Lourmarin

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Quelles Journées !

Publié le par RMAC

Les 36èmes Journées Internationales de Lourmarin des 4 et 5 octobre 2019 se sont achevées dans la bonne humeur. 

De beaux moments d'échanges, de débats - parfois sulfureux - et de belles rencontres.

Nous remercions l'ensemble des intervenants, des bénévoles et des membres de l'association pour ces moments !

Le rendez-vous est fixé pour 2020 autour d'un thème prometteur : le journalisme !

 

Photos : Jacqueline, Alessandro et Florian

36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
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36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019
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36es Journéees de Lourmarin / 4&5 octobre 2019

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